Les revêtements de vinyle

Que ce soit pour une construction neuve ou pour rafraîchir l’allure extérieure d’une maison plus ancienne, vous trouverez sur le marché, des types de revêtements des plus variés. Peu importe celui que vous choisirez, vous pourrez profiter d’un assortiment de formes, de textures et de couleurs impressionnantes, il sera possible de facilement y agencer esthétisme et budget. Cependant, le rôle premier du revêtement étant de protéger l’enveloppe thermique de l’habitation contre les intempéries, une attention particulière devra être apportée quand viendra le temps de faire votre choix. Il sera important de savoir si la maison que vous voulez y installer votre nouveau revêtement sera exposée aux vents dominants, aux rayons ultraviolets, à l’air salin ou à une humidité environnante extrême qui viendra diminuer la durée de vie utile de vos revêtements extérieurs.

Parmi les parements disponibles, le vinyle sera sans contredit le plus populaire de tous et il occupe pas moins de 80% de part du marché actuel des revêtements souples. Faisant son apparition sur le marché de la construction résidentielle dans le début des années 70, le vinyle gagna en popularité à la fois par son faible coût et sa facilité d’installation et d’entretient. La qualité des panneaux de vinyle sera en fonction de son épaisseur qui peut varier entre .038 po. à .05 po. Les profilés haut de gamme quant à eux auront une épaisseur de .05 po et seront bien au delà des normes minimales en matière d’expansion et de résistance aux impacts.

Avec le temps, les fabricants ont raffiné le revêtement de vinyle pour lui donner un fini texturé ressemblant à s’y m’éprendre à des panneaux de bois. La stabilité des composants entrant dans la fabrication des nouveaux produits de vinyle lui donne un meilleur contrôle du degré de lustre des panneaux et une plus grande résistance aux rayons ultraviolets faisant en sorte qu’ils ne perdent seulement de 4 à 6% de leur couleur au fil du temps. Ce n’est cependant que depuis 2003 environ qu’il est possible de se procurer un revêtement de couleur foncée vraiment durable.

L’installation relativement facile demandera toutefois une attention particulière. Que se soit à l’aide de clous, de vis ou d’agrafes, il est important de ne pas les enfoncer complètement ce qui viendrait nuire à l’expansion des panneaux. Le vinyle réagit plutôt vivement aux fluctuations de températures et des panneaux ajustés ou cloués trop serrés finiront par gondoler. Dans cette situation, la solution consiste à démonter le parement affecté et le réinstaller correctement. Offrant une bonne résistance aux chocs et aux égratignures, le vinyle sera cependant friable par temps très froid et pourra se rompre facilement s’il reçoit un coup. Il sera possible de réparer la section endommagée avec du mastic de la même couleur sinon, le panneau devra être changé pour éviter que l’eau s’infiltre derrière.

Ce type de revêtement n’a pas besoin d’être peinturé mais devra être nettoyé à l’occasion pour préserver son apparence. Il sera important de ne pas utiliser de nettoyant abrasif qui en égratignerait la surface et lui enlèverait son lustre. Un des problèmes facilement repérable est le farinage et ces dommages sont attribuables à l’exposition au soleil. La surface se désagrégeant par les rayons ultraviolets, formera un résidu farineux sur les panneaux et il sera aussi possible d’y voir des coulisses causées par la pluie dans le bas des murs ou dans les coins des fenêtres. Ce problème ne se répare pas et le revêtement doit être changé.  Si vous voyez des taches d’eau sous le rebord inférieur des panneaux ou bien de la mousse, ces indices révèlent la présence d’humidité derrière le parement. Dans ces cas, vous devrez vérifier s’il y a infiltration d’eau par les solins.

Lors de l’installation, les panneaux doivent être installé sur des fourrures qui formeront un espace d’air qui sera vital au rôle thermique que remplie l’enveloppe extérieur de la maison et laissera échapper l’eau qui pourrait s’y infiltrer. Cependant, il sera important d’utiliser une moulure de départ dans le bas des murs et de boucher l’espace entre les fourrures pour empêcher les petits rongeurs de s’y infiltrer sans toutefois bloquer l’écoulement de l’eau. Évitez de commencer l’installation trop bas, un minimum de 6 pouces entre la surface du sol et les panneau devrait être respecté pour éviter un désagrègement prématuré. N’hésitez pas à avoir recours aux services d’un professionnel si vous ne vous sentez pas à l’aise dans les hauteurs car la majorité des travaux demanderont l’aide d’un échafaudage. Une installation adéquate maximisera la longévité du parement de vinyle. Suivez les instructions et recommandations du fabricant et vous jouirez d’un revêtement d’allure impeccable pour des années à venir.





La reconstruction après inondation


C,est en lisant un article sur la reconstruction des maisons endommagées par les inondations en Montérégie que m’est venu l’idée du sujet de cette semaine. Il n’est pas sans savoir que les inondations dont cette partie du Québec a connu ce printemps ont endommagées des milliers de résidences et laissées des centaines de propriétaires sans abris. L’évacuation des maisons qui par la suite furent barricadées ont fait qu’avec l’absence de circulation d’air, ces résidences devinrent des incubateurs à moisissures. Toutes ces maisons doivent au minimum, être dénudées de tous revêtement intérieur incluant les matériaux isolants pour éliminer toutes traces de moisissures. Tous les meubles rembourrés, les matelas, les rideaux, les tapis, le linge doivent être jetés. Certaines de ces maisons doivent tout simplement être démolies.

Québec adopta cet été un décret autorisant la reconstruction des résidences en zone inondable. Ce décret autorise les propriétaires de maisons situées dans la zone 2-20 ans, c'est-à-dire sur des terrains susceptibles d'être inondés au moins une fois tous les 20 ans, à rénover et même à reconstruire leur maison. Ces demeures, qui doivent être des résidences principales, devront cependant être immunisées, ce qui signifie qu’elles doivent  être construites sur pilotis ou être bâties sur des fondations imperméables. Les maisons secondaires, les chalets et les propriétaires de maisons situées dans la zone 0-2 ans (inondée tous les deux ans environ) se verront interdire la reconstruction de leur demeure devenue maintenant inhabitable.

L’un des problèmes avec ce décret est qu’une date limite y est fixée pour l’achèvement  des travaux et qu’un montant maximum de $150000 est accordé dépendamment des maisons. Or, dans plusieurs cas, ce montant sera beaucoup trop bas et ne rencontrera pas tous les frais de reconstructions et de remplacements ce qui peut influencer sur la qualité des travaux. L’empressement des propriétaires et le manque de travailleurs qualifiés peut faire en sorte que certaines reconstructions ne se feront pas selon les règles de l’art et seront tout simplement bâclés. Comme vous le savez, ce genre de situation attire toujours les profiteurs et plusieurs propriétaires impatients de commencer les réparations, ont débutés avant même le dépôt du décret du gouvernement. Physiquement et émotionnellement épuisés, certains propriétaires peuvent s’être fait prendre au jeu par des personnes peu scrupuleuses s’étant improvisées entrepreneurs et allant de portes en portes pour offrir leurs services. Il est possible par contre, pour aider à enrayer ce fléau, d’engager un inspecteur en bâtiment pour que celui-ci vérifie en votre nom la conformité du travail effectué par l’entrepreneur au fur et à mesure que les travaux progressent et s’assurer que ceux-ci sont fait selon les règles de l’art.

L’inspection des constructions neuves est normalement consistée de quatre visites principales mais peut varier selon l’entente préalablement conclue avec le propriétaire. Lors de sa première visite, l’inspecteur vérifiera l’armature des fondations, à savoir si celles-ci furent installées selon les plans et il demeurera sur le chantier pour la coulée du béton. Une fois la structure érigée (communément appelée le « Rough ») une inspection de celle-ci sera faite. La construction des murs, des planchers et la structure du toit seront inspectées avant d’y installer les matériaux isolants qui par la suite seront inspectés à leurs tours ainsi que les pare-vapeurs. Enfin, une dernière inspection finale sera faite avant la prise de possession de la maison pour s’assurer que l’entrepreneur a bel et bien fait le travail exigé selon les plans et devis. Advenant la découverte de vices, l’inspecteur vous en fera part par téléphone d’où vous pourrez par la suite intervenir auprès de l’entrepreneur. Il documentera son travail à l’aide de photos et rédigera un rapport du travail accompli.

Ayant moi-même été entrepreneur, je peux me mettre à leur place et vous dire que les inspecteurs ne sont pas les bienvenues sur un chantier et ils vous diront tous que d’engager un inspecteur en bâtiment sera de l’argent jeté par les fenêtres. Contrairement à la Régie du Bâtiment ou la Commission de la Construction du Québec, notre rôle n’est pas de vérifier les conformités des licences ou d’investiguer l’entrepreneur à savoir s’il fait du «travail au noir» et s’assurer qu’ils paient ses cotisations syndicales. L’inspecteur agira en votre nom et s’assurera que le travail effectué reflète ce qui est demandé dans les plans et qu’aucun oubli ou erreur ne s’y ait glissé. Je connais bien la mentalité qui règne sur les chantiers de construction, surtout lorsque le temps presse, rien n’est plus facile que d’omettre l’installation de quelques barres d’armature en disant que l’architecte n’y connaît rien et que le tout sera caché dans le béton. Le propriétaire découvrira l’année suivante que l’eau s’infiltre par des fissures dans la fondation et qu’il ne peut rien faire contre l’entrepreneur puisque celui-ci n’est plus en affaire. 

Ce ne sont pas tous les inspecteurs en bâtiment qui ont les qualifications nécessaires pour inspecter les constructions neuves. Vérifiez si celui-ci a de l’expérience en construction et s’il détient son certificat ASP de la CSST lui permettant de travailler en chantier. Les frais chargés pour ce genre de mandat peuvent varier entre 1200 et 2000 dollars ce qui est peu cher payé pour  vous donner la paix d’esprit et possiblement vous éviter des futures réparations pouvant s’avérer être très dispendieuses. Maintenant, que peut-il arriver lors de la revente de ces maisons? Si vous êtes l’acheteur, faites la inspecter et faites faire une analyse de la qualité de l’air pour vous assurer de l’absence de spores de moisissures qui pourraient être nuisibles pour la santé. Si vous êtes le vendeur et que vous avez fait certaines réparations vous-même, soyez certains de tous mentionner et de ne rien cacher à l’acheteur. La moisissure non détectée dans les murs sera un vice caché et vous en serez tenu responsable. Si par contre vous avez opté pour les services d’un professionnel, ayez en main toutes les factures qui vous serviront de preuves advenant un recours contre vous.

L'écoulement de l'eau de surface

Rafraîchissante et fortement convoitée lors des journées de canicules mais d’ailleurs et avant tout, un besoin essentiel permettant à toute espèce animale et végétale de survivre et s’épanouir, l’eau peut aussi s’avérer être la source de bien des désagréments lorsque celle-ci s’invite dans nos sous-sols à notre insu. Avec un aménagement adéquat du terrain, un système de drainage fonctionnel et en prenant quelques simples précautions, il sera possible de diminuer considérablement les risques d’infiltration.

Il est facile de prévoir et de prendre les précautions nécessaires lors de la conception des plans d’une nouvelle maison mais les choses sont bien différentes à l’achat d’une maison déjà existante. Un bon inspecteur ne se limitera pas à vérifier les composants intérieurs et extérieurs de votre maison, l’aménagement extérieur fera aussi partie de son inspection. Une des causes d’infiltration dans les sous-sols est due à l’accumulation d’eau de surface sur le terrain et un mauvais écoulement. Le dénivellement du terrain devrait démontrer une pente positive sur tous les cotés de la maison pour que l’eau de surface s’écoule en s’éloignant de la maison.

Il sera aussi possible d’installer des drains de surface aux endroits appropriés. La conception est relativement simple et s’agit essentiellement d’une tranchée creusée en direction d’une zone non utilisée du terrain ou se jetant dans un fossé. Un tuyau perforé y est placé, puis recouvert de gravier ou de pierre. La largeur de la tranchée dépendra de la quantité d’eau dont vous avez besoin de vous débarrasser et la pente de celle-ci devrait être de 1%, (1 pied tous les 100 pieds) pour obtenir un bon écoulement. Cependant, étant propriétaire, vous devriez faire preuve de prudence si vous décidez de réaménager votre  terrain et d’y changer les pentes et d’y installer de nouveaux drains car vous serez tenu responsable des préjudices causés au voisin si celui-ci se retrouve avec une nouvelle affluence d’eau provenant de chez-vous.

L’origine du drain français serait attribuée à un agriculteur du Massachusetts du nom de Henry French qui aurait eu l’idée des tranchées remplies de pierres pour éloigner l’eau de ses terres. D’autres prétendent que ce terme proviendrait de France puisque dans les années 1800, Paris était dotée de tranchées ouvertes servant de drains. Le drain français comme nous le connaissons fit son apparition dans les années 50. Les tuyaux fabriqués de tuiles de grès en longueur de 1 pied et ayant 3 ou 4 pouces de diamètre intérieur étaient installés à la base de la fondation une à la suite de l’autre en laissant un espace d’environ ¼ de pouce entre chaque tuile pour recevoir l’eau. Les joints étaient normalement protégés d’un papier noir affin d’éviter l’infiltration de terre à l’intérieur. Les tuyaux étaient ensuite recouverts d’une couche de gravier, mais trop souvent en quantité insuffisante et il arrivait souvent qu’aucun gravier ne s’y trouve. De plus,  dû à la fragilité du grès, certains de ces drains étaient même détruits par des pierres dès le remblayage des fondations.

De nos jours, l'utilisation du drain de grès n'est plus utilisé. On utilise un tuyau dit de «bigot perforé» ou «BIG-O». Tuyaux de plastique flexible facile d’installation, il est perforé de façon à laisser passer l'eau plus facilement dans le tuyau. L’installation d’un drain français autour d’un bâtiment est une opération qui doit être fait avec toute l’attention nécessaire en respectant les règles d’art. Installé à la base de la semelle, son rôle consistera à recueillir l’eau s’écoulant le long de la fondation mais saviez-vous qu’il recueillera aussi l’eau lors de la montée du niveau de la nappe phréatique et aidera à diminuer les pressions hydrostatiques pouvant endommager la dalle? C’est pourquoi qu’une attention particulière doit aussi être apportée autant sous le drain que dessus celui-ci lors de l’installation. Le tuyau sera recouvert de pierres concassées et il est recommandé de recouvrir la pierre (et non le tuyau) d'une membrane géotextile lorsque les particules du remblai sont fines et qu’elles risquent d’en obstruer le drain. L’eau recueillie sera ensuite évacuée soit par gravité ou par un système de pompage. Dans les 2 cas, l’eau sera  acheminée jusqu’au bassin d’évacuation situé au sous-sol. Si la base du bassin est situés au dessus du tuyau de raccordement à l’égout pluvial, c’est par gravité qu’il y aura évacuation.  Dans l’autre cas, ce sera à l’aide d’une pompe qui enverra l’eau dans le tuyau de raccordement.  Pour un immeuble plus âgé et n’ayant aucun égout pluvial, le drain se déversera par gravité directement dans l’égout sanitaire.

Les descentes de gouttières doivent être disposées de façon à éloigner l’eau des fondations et une gaine de drainage ou des déflecteurs devraient être installés pour que l’eau de décharge s’écoule loin des fondations. Trop souvent nous voyons les descentes connectées directement au drain français, cette situation entraîne un apport important d’eau à un système de drainage déjà affecté et y entraîne aussi toute les feuilles mortes et autres détritus retrouvés dans les gouttières qui par la suite vient boucher les tuyaux. Avec une durée de vie d’environ 30 ans, il est possible que le drain d’une maison plus vieille ne fonctionne plus adéquatement. Si vous découvrez des infiltrations d'eau ou notez la présence d'humidité excessive dans le sous-sol ou voyez des moisissures ou des traces d’efflorescences, une inspection du système de drainage est recommandée. Un technicien se rendra chez vous et à l’aide d’une caméra pour en vérifier l’intérieur du drain. Il est possible que le tuyau soit totalement libre mais qu’il soit bouché de l’extérieur, dans ce cas un nouveau remblai sera de mise et, tant qu’à creuser, profitez-en pour calfeutrer les fissures et refaire l’imperméabilisation des murs et vous devriez avoir l’esprit tranquille pour un autre 30 ans.

La chambre de bébé et les COV


Ah! l’odeur d’une auto neuve, comme ça sent bon. Bébé s’en vient et quel bon moment pour en profiter pour rénover avant son arrivé et lui faire une chambre toute neuve. Repeindre les murs, refaire les parquets, acheter une nouvelle literie et de nouveaux accessoires. Un petit coup de désinfectant juste avant l’évènement heureux, comme tout ça va être beau... et ça va sentir bon, bon comme le char neuf. Vous saviez que cette odeur que l’on trouve si bonne n’est en fait que l’émanation et l’évaporation des produits chimiques contenu dans le plastique, le caoutchouc et les tapis?

Le zèle esthétique des parents qui veulent quelque chose de tout beau tout neuf peut en fait nuire à bébé qui lui se fout totalement des beaux nuages tout frais peinturés sur les murs et du gros ours en peluche qui ramasse la poussière dans le coin de la chambre. Les émanations des produits chimiques s’évaporant de matériaux neufs pourraient se comparer à celles d’une auto neuve. Vous ne laisseriez pas dormir ti-pou dans votre auto n’est-ce pas? Alors pourquoi l’en entourer de tous ces produits dans sa chambre? Bien sûr vous me direz, «Ah! mais moi je n’achète que des produits non toxiques, des produits bon pour l’environnement.» Rien n’est plus vendeur de nos jours que de dire que matériau X est composé de produits «bio», qu’il est fait de matières recyclables et que sa fabrication n’a pas causée de torts à l’environnement. C’est bien beau tout ça, c’est comme dire que le Big Mac est fait de bœuf pur à 100%. 

Dans notre ère moderne d’aujourd’hui, nous sommes dépendant du pétrole et de ses produits dérivés qui entrent dans la composition de presque tout nos produits de consommations. Avec toutes nos bonnes intentions, les produits chimiques ne sont pas tous remplaçables et malgré ce que les compagnies diront pour en vanter les caractéristiques écologiques et environnementales de leurs produits, il n’en demeure pas moins qu’il existera toujours une partie de ceux-ci qui restera chimique et nocive.

Les «COV», composés organiques volatiles est le nom donné aux produits s’évaporant et laissant émaner des substances parfois nocives et toxiques dans l’air. Les produits comme le chlorure de polyvinyle par exemple ou communément appelé PVC est un plastique qui fait parti de notre entourage quotidien. Nous y retrouverons la nouvelle fenêtre dans la chambre de bébé,  les nouveaux stores, et même certains jouets et parties de la literie du petit poussin. Des additifs chimiques comme les phthalates sont ajouté au PVC pour le rendre plus ou moins flexible et sont reconnu pour être nocif. La peinture et le verni retrouvés sur les murs, les meubles et les planchers auront tous des additifs chimiques qui s’évaporeront dans l’air. Vous saviez que la vieille peinture pouvait contenir du plomb, mais saviez-vous qu’elle pouvait aussi contenir du mercure? Celui-ci servait d’agent de préservation contre les bactéries. Les adhésifs des tapisseries, la colle retenant les fibres de tapis, le vinyle du matelas à poupon, toutes ces choses laisseront évaporer des produits chimiques nocifs.

Maintenant, quelles précautions pouvons-nous prendre pour que ti-proute ait sa chambre à lui? Tout d’abord, faites vos devoirs sur le genre de travaux que vous voulez entreprendre et le choix des matériaux que vous devrez utiliser. Tentez de choisir des produits «faible-COV». Débutez les travaux le plus tôt possible pour qu’une fois terminée, les COV contenus dans les matériaux puissent avoir le temps de s’évaporer sur une période de 3 à 6 mois. Ne fermez pas la porte pour empêcher pitou d’y aller en espérant de garder la chambre stérile, ce serait l’une des pires choses à faire. Le plus d’aération dans la chambre, le plus vite les émanations se seront dissipées. Optez pour un plancher de bois à la place du tapis. Certaines tapisseries dont le plastifiant contenu dans le vinyle contiendra du COV, essayez de les éviter. Les compagnies de peinture s’efforcent de plus en plus à donner un produit non toxique qui contient très peu de ces COV.  Il devrait être relativement facile d’en trouver.  Essayez de trouver des meubles de bois solide dont vous repeindrez et évitez les meubles fait de contreplaqué ou de particules de bois, ces produits contiennent des adhésifs qui émaneront des COV.

Après avoir pris toutes les mesures nécessaires pour que votre nouveau-né ait un environnement saint, avez-vous pensé à la chose la plus importante de la maison? La qualité de l’air. Toutes ces précautions resteront vaines si votre maison est un incubateur à moisissures. A quand remonte la dernière fois que vous avez fait nettoyer vos conduits d’aération? Peut-être s’y trouve-t-il la réponse à votre toux chronique et autres petits maux. Il ne faudrait pas non plus devenir tout croche en pensant que vous avez causé les problèmes d’asthme de bébé et je ne m’avancerai pas sur ce territoire mais une chose est sûre, le gros bon sens a toujours prédominance.

Enfin c'est l'été

Nous avons connu un printemps froid et pluvieux qui semblait vouloir s’éterniser jusqu’à l’an prochain, c’était à se demander si l’hiver passerait l’été par ici. Comme je l’ai fait à l’arrivé du printemps, cette chronique a pour but d’énumérer quelques tâches d’entretien qui devraient être faites pendant l’été pour garder votre maison saine et en santé et la préparer pour l’automne. Vous verrez çi-bas les points principaux à vérifier. Cette liste n’est pas complète mais vous pouvez vous procurer le  « Calendrier d’entretien pour la maison » , petit guide gratuit publié par la Société Canadienne d’Hypothèques et de Logement. Vous pouvez visiter leur site Web à l’adresse http://www.schl.ca/ ou communiquer avec eux au 1-800 668-2642.

  • Vérifiez le taux d’humidité du sous-sol et installez un déshumidificateur au besoin pour ramener le degré d’humidité relative en bas de 60%.
  • Vérifiez les tuyaux visibles du système de plomberie qui pourraient être recouvert de condensation et causer des égouttements d’eau. Abaissez le taux d’humidité et/ou installez des manchons isolants sur les conduites d’eau froide.
  • Nettoyez ou remplacez les filtres du système de climatisation et de ventilation.
  • Nettoyez les grilles des ventilateurs extracteurs des salles de bains.
  • Vérifiez les avaloirs de sol et les siphons des appareils peu utilisés du sous-sol, versez de l’eau dans les avaloirs et faites fonctionner les appareils pour remplir les siphons d’eau pour éviter les entrées d’air et les mauvaises odeurs.
  • Débranchez le tuyau de la sécheuse et nettoyez l’intérieur du conduit et la bouche d’évacuation à l’extérieur.
  • Vérifiez le bon fonctionnement des fenêtres et des portes et lubrifiez les mécanismes.
  • Vérifiez et réparez au besoin le calfeutrage extérieur de toute les ouvertures comme le pourtour des portes et fenêtres, les conduits mécaniques, les tuyaux de plomberie et les câbles électriques et des médias qui pénètrent dans les murs.
  • Vérifiez, lubrifiez et ajustez les glissières de la porte de garage incluant toute les pièces mobiles et assurez-vous du bon fonctionnement du mécanisme de sécurité.
  • Vérifiez la solidité des attaches du mât électrique et vérifiez si des branches d’arbres nuisent aux câbles et au raccord électrique, émondez au besoin si cela n’a pas été fait au printemps.
  • Enlevez ou éloignez plantes et arbustes qui entrent en contact avec le revêtement extérieur.
  • Assurez vous de la présence de rallonges ou de déflecteurs d’eau aux descentes pluviales pour éviter l’accumulation d’eau le long des murs de fondation.
  • A partir du sol, vérifiez l’état général de la toiture et prenez note des dommages apparents, réparez au besoin et confirmez qu’il n’y ait pas d’infiltration par une inspection du vide sous toit.
  • Avec un peu de recul, vérifiez l’ensemble de la maison à savoir si elle vous parait droite, d’aplomb et d’équerre pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’indices laissant présager que des problèmes structuraux auraient apparu après la fonte des neige et le dégel des sols au printemps. 
  • Assurez-vous que les eaux de surface s’écoulent en s’éloignant de la maison.

La vérification périodique des composants et des systèmes de votre maison augmentera leur durée de vie utile en vous permettant de découvrir les petits bobos et d’en faire l’entretien nécessaire avant qu’ils ne deviennent des problèmes plus graves.  Vous pourrez jouir du confort de votre foyer pour des années si votre maison est bien entretenue. Elle gardera sa valeur et sera beaucoup plus facile à vendre lorsque viendra le temps. N’oubliez pas que le moins d’anomalies que l’inspecteur trouvera lors de l’inspection pré-achat, plus grandes seront vos chances de vendre rapidement et au prix demandé.

Ça sent le printemps

«Le printemps est arrivé, la belle saison.» Comme le chante si bien Michel Fugain, «Le printemps est arrivé, sors de ta maison...» A une quinzaine de mètres de la fenêtre de ma chambre à coucher se trouve un poteau électrique où à chaque années, à peu près à la même période, viennent se percher quelques belles grosses corneilles noires. Et comme à chaque années, bien installées sur le poteau, elles sont revenues me narguer de leur craillement à 5 heure le matin. Pour moi, c’est ce qui me dit que le printemps est arrivé.

Une nouvelle saison vient de commencer et qui dit l’arrivée du beau temps, dit entretien saisonnier. Étant propriétaire, vous avez la responsabilité de garder votre maison en bon état. Un entretien régulier et préventif de votre demeure fera en sorte que, non seulement elle maintiendra sa valeur mais vous sauvera aussi beaucoup d’argent et de maux de têtes en réparation imprévues. Une maison laissée à elle même et non entretenue dont l’état de santé s’aggrave avec le temps affectera la vôtre, votre santé à vous. Par exemple, un air vicié par des spores de moisissures peut affecter les occupants ayant une santé plus fragile, cette moisissure aurait peut-être pu être évitée advenant un minimum d’inspection et d’entretien préventif. 

Le printemps est donc arrivé et il sera temps de voir et d’évaluer, lorsque la neige aura disparu bien sûr, ce que l’hiver aurait pu endommager. J’ai énuméré çi-bas les points principaux à vérifier. Cette liste n’est pas complète mais vous pouvez vous procurer le «Calendrier d’entretien pour la maison» qui se trouve à être un petit guide gratuit publié par la Société Canadienne d’Hypothèques et de logement. Vous pouvez visiter leur site Web à l’adresse http://www.schl.ca/ou communiquer avec eux au 1-800 668-2642.

·       Vérifiez la couverture et surtout la partie inférieure de celle-ci incluant le larmier et le fascia pour voir s’il y aurait des dommages causés par des digues de glaces qui pourraient causer des infiltrations d’eau.
·       Nettoyez les gouttières des feuilles mortes, branches et autres débris. Vérifiez les descentes pour s’assurer que le déversement de l’eau se fait librement et installez un déflecteur pour que l’eau se déverse loin de la maison.
·       Nettoyez les margelles de tout débris qui viendrait nuire au drainage de l’eau vis-à-vis les fenêtres du sous-sol.
·       Débloquez les fossés bloqués autour de la maison s’il y a lieu pour que s’écoule librement l’eau de surface.
·       Avant que n’apparaissent les bourgeons, émondez les arbres et arbustes dont les branches peuvent causer des dommages à votre maison.
·       Vérifiez les murs de fondation pour y déceler l’apparition de fissures ou fractures qui causeraient des infiltrations. Scellez les fissures et réparez le stucco craqué.
·       Évidez les chantepleures du bas des murs de maçonnerie pour que s’écoule l’eau s’étant infiltrée derrière.
·       Vérifiez le scellant autour des fenêtres, des portes et autres ouvertures et réparez au besoin.
·       Nettoyez les glissières et l’intérieur des cadres de fenêtres et lubrifiez les mécanismes.
·       Vérifiez le bon fonctionnement du système de climatisation, nettoyez ou changez les filtres au besoin.
·       Vérifiez le bon fonctionnement de la pompe submersible avant le dégel et les pluies.
·       Faites analyser l’eau de votre puits si vous en avez un.
·       Vérifiez et bouchez toutes les ouvertures où pourrait s’infiltrer des petites bestioles.
·       Vérifiez les sorties de sécheuse et de hotte pour s’assurer que les oiseaux ne puissent s’y faire un nid.
·       Faites faire l’entretien de la cheminée et du système de chauffage.
·       Vérifiez et solidifiez au besoin les rampes, mains courantes et garde corps des balcons extérieurs.
·       Peinturez ou scellez le bois exposé aux éléments.

La vérification périodique des composants et des systèmes de votre maison augmentera leur durée de vie utile en vous permettant de découvrir les petits bobos et d’en faire l’entretien nécessaire avant qu’ils ne deviennent des problèmes plus graves.  Vous pourrez jouir du confort de votre foyer pour des années si votre maison est bien entretenue et en plus, comme je l’ai dit plus haut, elle gardera sa valeur et sera beaucoup plus facile à vendre lorsque viendra le temps. N’oubliez pas que le moins d’anomalies que l’inspecteur trouvera lors de l’inspection pré-achat, plus grandes seront vos chances de vendre rapidement et au prix demandé.

Un peu d’histoire (deuxième partie)

Le développement de l’habitat s’effectua selon les besoins rencontrés à différentes époques. Avec des climats arides et toujours changeant, le coté pratique avait de loin la priorité sur l’esthétique et chaque composant et matériau avait sa raison d’être. La demande et les besoins toujours grandissants fit évoluer la technologie du bâtiment de façon drastique et donna naissance aux différents types architecturaux d’aujourd’hui. En nous basant sur le passé comme référence, nous pouvons avoir une bonne compréhension de l’interaction entre les différents matériaux et composants de la maison dont nous faisons l’inspection. L’année de construction nous indiquera les méthodes de construction utilisés et quand l’âge de la maison nous est inconnue, il sera possible d’en connaître approximativement la période à laquelle elle fut construite à la vue du type de matériaux utilisés.


La maison d’inspiration française s’est rapidement retrouvée inadéquate pour faire face aux rigueurs climatiques du Québec. L’évolution de l’espace sous les bâtiment a suivi le cheminement et les changements en relation avec les modes de vie et des méthodes de construction disponibles selon les régions. Les premières maisons étaient construites sans fondation et les assises se retrouvaient directement sur la terre battue et la structure se composait de rondins.

Ne répondant pas aux besoins, ces maisons furent transformées pour être érigées sur une fondation de pierres. Au début du 19e siècle, ces fondations de pierres que l’on appelle « moellons »  se sont vues adaptées aux climats locaux pour y recevoir les nouvelles structures. C’est ainsi que ces fondations devenaient plus profondes pour contrer les mouvements du sol causés par le gel. Elles furent aussi élargies donnant une stabilité surprenante pouvant facilement recevoir des bâtisses jusqu’à 3 étages de hauteur. La structure des murs était composée de poteaux de bois dont l’extérieur était fait de pièces de madriers superposées et l’intérieur consistait de planchettes de bois qui laisseront place un peu plus tard aux languettes recouvertes de plâtre (crépi).

L’augmentation de la hauteur de l’espace sous les bâtiments pouvait servir de lieu de rangement et permis l’introduction des services sanitaires au début du 20e siècle, d’où le nom « vide sanitaire ». Avec le temps, l’ajout d’autres composants des systèmes mécaniques incluant l’alimentation en eau, la ventilation et l’électricité transforma le vide sanitaire trop peu profond, en cave de service.

Les années 40-50 virent l’apparition des fondations en blocs de béton mais la venue du béton coulé sera vite adoptée par les constructeurs à cause de la facilité dont on pouvait y donner toutes les formes voulues. Depuis le début des années 40, la charpenterie se transforma pour accueillir le colombage de 2X4 recouvert de fourrure de bois pour y recevoir le gypse que l’on connaît aujourd’hui depuis 60 ans. Il y eut plusieurs tentatives dans le passé pour essayer d’isoler adéquatement les maisons, le brin de scie (rip) ou les copeaux de bois qu’on introduisait entre les colombages et dans les vides sous toits fut mis à l’essai. Le coton et des journaux (gazette) ont aussi été présents pour quelques temps mais sans vraiment donner de bons résultat. L’isolation des bâtiments comme nous connaissons n’a commencer à être vraiment présent que vers les années 60 et c’est aussi à cette même période que nous avons vu le début des revêtements extérieurs en panneaux. De formes et de matériaux très variés, les revêtement en panneaux suivirent les tendances de la construction et des types architecturaux. Nous pouvons encore à ce jour y retrouver des panneaux de vinyle, d’aluminium, de bois-composé et de ferro-ciment.

La venue de nouvelles normes d’isolation au début des années 80 fit que le colombage de 2X4 qui était utilisé pour l’érection des murs n’était plus adéquat et laissa place à un colombage plus large, soit le 2X6. Avec l’augmentation de l’épaisseur des murs, il sera possible d’y mettre un plus grand volume de matériel isolant. La structure des planchers changea aussi et c’est ainsi que les solives de bois firent place aux poutrelles pré-usinés. Les revêtements extérieurs acryliques sont aussi devenus populaire durant ces mêmes années.

La demande et les besoins ont fait en sorte que nous avons dû sans cesse créer de nouveaux matériaux et c’est avec essais et erreurs que nous en sommes arrivé à utiliser les matériaux d’aujourd’hui. Le temps donnera raison aux plus résistants et contribuera à influencer nos choix futurs. L’arrivée de nouveaux produits et de nouvelles technologies servira à toujours essayer de nous rendre la vie plus facile. Hmmm!!  Je me demande de quoi nous aurions l’air si nous nous retrouvions tout d’un coup à vivre à l’année dans une maison des années 1800...?




Un peu d’histoire, le développement de l’habitat (première partie)

Le développement de l’habitat sera étroitement lié avec le développement urbain. Situés  dans des implantations isolées sur de vastes terrains, les villages se regroupaient autour de lieux publics comme les églises, le magasin général et l’hôtel de ville.  Avant le milieu du 19e siècle, les maisons n’avaient qu’un étage, comptaient généralement 2 chambres et arboraient un espace de vie commun. Au fur et à mesure que les familles grandissaient, des pièces venaient s’ajouter à la maison, ou bien l'ajout de lucarnes faisait en sorte que le grenier était transformé en espace habitable.

Entre les années 1770 et 1820, d'importants changements ont transformé la maison d'inspiration française. Des éléments de design ont été modifiés pour mieux affronter le climat rigoureux et profiter des percées technologiques dans les modes de chauffage. La fondation en pierre devint plus profonde qu'en France pour éviter les mouvements du bâtiment par l'action du gel durant l'hiver. Le rez-de-chaussée fut relevé pour s'éloigner du froid et de l'humidité du sol et pour se dégager de l'épaisse couverture de neige.
L'espace entre la base de la fondation et le rez-de-chaussée étant plus grand, il devenait possible de l'excaver pour créer un sous-sol servant de caveau à patates ou à légumes, d'endroit de conservation, ou d'emplacement pour boulanger, faire la lessive, puiser de l'eau ou simplement ranger les instruments saisonniers.

Avec un rez-de-chaussée plus haut, il fallait des marches et un perron surélevé. Devenu populaire comme lieu de conversation, de repos ou de rangement du bois de chauffage, le balcon s'étendra sur toute la façade de la maison. Afin de le protéger contre les éléments, on a prolongé le toit par un larmier qui servait également à protéger les gens des intempéries et du soleil. Le larmier est devenu de plus en plus profond, au point d'exiger son support par des colonnes de soutien. Cette excroissance a contribué à faire un toit distinctif de deux versants en forme de cloche. La pente du toit demeurait cependant prononcée pour éviter l'accumulation de neige. Ce type de maisons qu’on appelle aujourd’hui maison de campagne ont eues une typologie qui a durée très longtemps. Encore aujourd’hui, il est possible de voir ce type de propriété dans les zones agricoles de la province.


À l'époque, l'utilisation du foyer pour la cuisson et le chauffage était peu efficace. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, il y a eu une prolifération du poêle à combustion lente qui chauffait davantage et facilitait la cuisson. Cette innovation a permis une plus grande subdivision de la maison en pièces cloisonnées et grâce à l'amélioration du chauffage, la maison québécoise pouvait devenir plus grande pour accommoder les familles de plus en plus grandissantes. Peu à peu, le haut rendement du poêle à bois a inspiré la naissance, au XIXe siècle de la cuisine d'été. Souvent placée sous le pignon, du côté est, comme tampon contre les grands vents d'hiver, la cuisine d'été servait aussi comme vestibule, garde-manger et espace de rangement durant la saison froide.

Contrairement à aujourd’hui où les maisons doivent répondre aux réglementations de zonage urbains, elles n'étaient pas alignées avec la route mais orientées plein sud, avec plus d'ouvertures sur la façade ensoleillée pour tirer profit de la chaleur produite par le soleil. L'augmentation de la capacité de chauffage a aussi donné plus de liberté dans le nombre, la grandeur et l'emplacement des fenêtres. Ainsi, avec l’amélioration de la qualité du verre, la maison québécoise pouvait avoir deux fois plus de fenêtres que la maison française qui l'a inspirée. Par contre, on minimisait les fenêtres balayées par le vent sur le côté nord et à l'étage.

Le milieu du 19e siècle fut témoin de l’essor de développement de la période industrielle, les villages s’agrandissaient et certains ce sont jumelés pour créer des ville. Avec une densité de population plus grande, cet élan urbain contribua à créer de nouveaux types d’habitat comme les bâtiments contigus à toits plats que nous retrouverons vers le début des années 20. Ces maisons en rangées devinrent propices pour répondre à l’augmentation de la population tout en réduisant l’espace utilisé et permirent la possibilité de location. C’est ainsi qu’avec une économie précaire pendant la période de la grande dépression, nous avons pu voir apparaître les duplex et triplex avec escaliers extérieurs.


En 1940-1950 les multi-logement qu’on appelait les « maisons de rapport » devenaient de plus en plus populaires dans les quartiers près des centre-villes. Ces bâtiments logeaient surtout des petites familles ou personnes seules. Un peu plus tard ces propriétés sont devenus l’habitat de la vague de l’immigration et encore aujourd’hui ils desservent une population importante de la population. La copropriété (condominium), devint populaire dans les années 80. Ce type de propriété permet à un premier acheteur de réaliser un premier investissement en immobilier demandant peu d’entretien et de dépenses, puisqu’il partage des espaces communs. Cette formule est avantageuse pour le promoteur, pour le développement de certains quartiers et pour desservir une clientèle variée comme les jeunes couples, les 2e et 3e acheteurs, les investisseurs, etc.

Avec la collaboration de Mme Nichole Ouellette, écrivaine et photographe  http://www.ouellette001.com/
et la collaboration de M. Felice Vaccaro, architecte, Montréal

Les digues de glace

Ah! l’hiver, la neige et la glace qui fait tant le plaisir des uns et fait rugir les autres. La confection de bonshommes de neige, les forts et le patinage sur glace sont des activités que nous nous adonnions tous étant jeune et nous y prenions plaisir. Qui parmi vous n’a pas été étonné de voir tous ces glaçons qui pendaient sur le rebord du toit de la maison voisine et qui semblaient nous inviter à les casser et les manger comme un “Mr. Freeze”?

Pourtant si inoffensifs à première vue, ces glaçons donnent une bonne  indication sur l’état de santé de la maison et plus particulièrement le vide-sous-toit. En effet, une isolation inadéquate et une mauvaise circulation de l’air  en sont souvent la cause. Un manque de matériel isolant ou une mauvaise installation font en sorte qu’il peut se produire une perte de chaleur de la maison et une infiltration d’air chaud dans le vide-sous-toit.



 Ce qui se passe par la suite est que la chaleur provenant de la maison fait fondre la neige et l’eau commence à s’égouter le long du débord de toit. Cet eau fini par geler sous la neige et commence à former une digue de glace. Avec les journées passantes, le cycle de gel dégel fait en sorte que cette digue de glace s’agrandit, devient de plus en plus épaisse et bien sur, les glaçons grossissent et s’allongent. Après un certain temps, l’eau fini par s’infiltrer sous les bardeaux et coule à l’intérieur, ce qui cause par la suite une accumulation d’humidité. Il s’en suit alors une dégradation prématurée de la structure du toit sous forme de pourriture et une accumulation de moisissure apparaît dans le plafond et le haut des murs extérieurs.

Vous devez vous assurer que le matériel isolant est uniforme et remplisse de façon adéquate tout l’espace entre les fermes de toit et ce jusqu’au mur extérieur. Vous devez vous assurer de ne pas boucher l’entrée d’air des soffites, l’installation de déflecteurs vous assurera une bonne circulation de l’air et aidera à maintenir l’isolant en place lors d’importantes bourrasques de vent.

Alors si votre maison fait le plaisir des enfants avec ses glaçons, dites-vous qu’un problème sérieux peut s’y cacher et qu’en plus de vous coûter plus cher en chauffage, il pourrait y avoir un risque pour la santé de ses occupants causé par la présence possible de spores de moisissures. Faites vérifier le vide sous-toit par un inspecteur ou un entrepreneur qualifié, vous en sortirez gagnant.


Odeur d'égouts dans la maison?

        

Odeurs d’égouts dans la maison

La plomberie comprend le système d’alimentation en eau et le système d’évacuation des eaux usées, c’est de ce dernier dont nous parlerons aujourd’hui. Comme vous le savez sûrement, tous les appareils de plomberie tel les éviers et lavabos, lave-vaisselles, bains, douches, laveuses et toilettes sont reliés au système d’évacuation de la maison. La partie visible située sous l’évier qui est en forme de “P” sur le côté se nomme le siphon (p trap) et son rôle consiste à attraper et garder une partie de l’eau de vidange pour ainsi boucher le tuyau et empêcher les mauvaises odeurs de s’infiltrer dans la pièce. Tous les appareils sont connectés à un siphon ou en possèdent un à même celui-ci (comme les toilettes) et, cet ensemble de tuyauterie aussi appelés tubulure de sortie est à son tour connecté au réseau d’évacuation.

Pour que le système de drainage remplisse sa fonction de façon adéquate, il doit être connecté à un réseau d’évent. Les tubulures de sortie sont connectés à un tuyau de ventilation que l’on appelle colonne d’évent secondaire, qui à son tour est connecté à l’évent principal par le collecteur de ventilation, l’évent principal mène au tuyau d’aération que l’on peut voir sur les toits de maisons. Sans cette aération, l’évacuation des eaux usées en serait affectée et des problèmes pourraient survenir. Les vieilles demeures sont souvent sujettes à des troubles du système d’évacuation puisque plusieurs ont été construites avant l’uniformisation des codes du bâtiment utilisant des composants et/ou des procédés inadéquats. Les transformations et rénovations au fil des ans peuvent aussi avoir alourdi un système déjà affaibli et certaines n’ont tout simplement pas de systèmes d’évent.

Avec une aération absente ou inadéquate, l’écoulement lors de l’évacuation s’en trouve affecté du fait qu’il se crée une succion derrière l’écoulement et c’est cette succion qui peut causer des problèmes. Il peut se produire un ralentissement de l’évacuation des matières solides qui peuvent à leur tour s’attarder dans le collecteur principal menant aux égouts, ce qui pourrait causer des blocages. Cet effet de succion causé par les toilettes peut aussi contribuer à vider l’eau des siphons des éviers ou lavabos se trouvant à proximité, ce qui a pour conséquence une remontée des odeurs d’égouts dans la pièce. Une mauvaise configuration du drainage des appareils, une toilette sans évent, l’absence ou un diamètre trop étroit de l’évent principal peuvent en être la cause.

La plupart des siphons que l’on retrouve sous les appareils sont de type “ P ” comme le démontre le schéma. Une partie de l’eau de vidange y demeurant emprisonnée, bloquera les retours d’odeur. Il arrive parfois de retrouver des siphons de type “ S ” (tel que présenté sur la photo) dans des maisons un peu plus âgées ou lorsque les installations artisanales des siphons et tubulures furent complétées par un amateur pratiquant les rudiments du métier de plombier.  Ce type de siphon en “ S ” n’est plus permis et peut causer des retours d’odeur dans la maison mais, plusieurs comportent encore ce genre d’installation et il serait recommandé d’en changer la configuration dans la mesure du possible.


Il n’est pas toujours possible de procéder avec les travaux nécessaires pour rendre le système de ventilation adéquat et il serait impensable de défaire les murs et plafond pour installer un réseau d’évent à votre système d’évacuation. Pour remédier à ce problème, il est possible d’installer ce qu’on appelle un évent mécanique (photo ci-contre). À l'aide d'un diaphragme sous tension, ce petit appareil servira d’évent en permettant une prise d'air lors de la succion causée par l'évacuation et se refermera pour éviter les retours d'odeurs dans la pièce. Ainsi, installé sous les éviers et lavabo, l'évent mécanique empêchera le siphon du lavabo de se vider.

Un système d’aération adéquat est de mise et il est d’autant plus important de s’assurer que l’évent n’est pas bouché par des branches, feuilles ou par de la glace surtout si votre immeuble est doté d’un toit plat. Une inspection annuelle de l’évent lors du nettoyage des gouttières vous sauvera bien des tracas. De plus, si vous sentez des odeurs provenant du drain de plancher au sous-sol (avaloir de sol), il se peut tout simplement que l’eau se trouvant dans le siphon se soit évaporé. Remplissez-le d’eau à tous les six mois environ et le tour sera joué. 

Les maisons plus récentes, mieux isolées et mieux scellées peuvent aussi être aux prises avec des troubles d'odeur d'égouts mais de façon intermittente. Pourtant, avec le système de plomberie installé correctement et les siphons tous remplis d’eau, d’où peuvent provenir ces odeurs?  Les maisons trop bien scellées et sans entrée d’air frais, se trouveront sous pression négative lors du fonctionnement d’un ventilateur extracteur comme la hotte de cuisinière, ventilateurs de salles de bain et sorties de sécheuses. Une quantité d’air égale à celle qui est sortie cherche à s’infiltrer par les petits orifices.

Mais s’il n’y en a pas d’orifice pour laisser entrer l’air? Les siphons des appareils de plomberie ont un accès direct avec l’air extérieur mais aussi avec les gaz contenus dans le système d’égout extérieur.  C’est lors de l’utilisation des ventilateurs extracteurs, que la pression négative de la maison créera une succion de l’air vicié du système d’évacuation en direction de la maison.  Les siphons dont la quantité d’eau y est insuffisante pour créer un bon scellement laisseront infiltrer ces gaz.

Là où cela vient plus difficile est quand des conduits d'évacuation passent dans les planchers, murs et plafonds fermés. Les odeurs peuvent provenir de joints mal scellés ou endommagés et sortir par les prises électriques, interrupteurs, registres de ventilation, lattes de planchers etc.  L'utilisation d'une caméra peut aider dans certains cas à trouver le problème.  Dans les cas difficiles, le plombier peut avoir recours à un test de fumée. À l'aide d'un appareil spécial, le technicien envoie de la fumée (généralement inoffensive) dans le système d'évacuation de la maison.  L'origine des odeur peut être décelée par la présence de fumée qui s'échappera par les joints mal scellés ou endommagés.

Une investigation approfondie incluant une déconstruction partielle peut parfois être requise. Ne tardez pas à avoir recours à un professionnel avant que la petite fuite ne devienne un problème grave et dispendieux à réparer.

Le radon, ce gaz insidieux

Il n’est pas nécessaire de courir, nul n’y est à l’abri. Incolore et inodore, le radon est un gaz radioactif qui provient de la désintégration naturelle de l’uranium dans le sol. Le radon est plutôt inoffensif lorsque libéré dans l’atmosphère étant donné sa faible concentration dans l’air, mais peut devenir dangereux si il s’infiltre et s’accumule dans des endroits fermés comme les sous-sols de maisons dont la concentration peut être élevées.

C’est au milieu des années 70 que ce gaz a été découvert. Il fut remarqué que certaines résidences avoisinantes des centres d’extraction et de traitement de l’uranium présentaient des teneurs élevées en radon. Santé Canada effectua alors des relevés dans 14000 maisons de 18 villes du pays. Les résultats révélèrent que la plupart des maisons contenaient une faible quantité de radon et que certaines affichaient même un taux élevé du gaz. Il n’est pas nécessaire de demeurer près d’un centre de transformation de l’uranium pour que votre maison en soit affectée, étant de source naturelle, se gaz peut se retrouver n’inporte où et s’infiltrera pratiquement partout.

Une fois hors de terre, le radon se décompose en fines particules radioactives appelées ¨descendants¨ qui viennent contaminer l’air que nous respirons. Arrivés dans les poumons, le radon et les descendants continuent à se décomposer et émettent des ¨particules alpha¨ qui produisent des jets d’énergie. Ce sont ces petits jets qui une fois absorbés par les poumons, endommagent et/ou détruisent les cellules pulmonaires environnantes. Une fois endommagées, ces cellules peuvent entraîner un cancer lorsqu’elles se reproduisent. Selon une estimation de l’Institut National du Cancer du Canada (INCC), 19300 personnes sont décédées des suites d’un cancer du poumon en 2006 et de ce nombre, 10% serait attribuable à une exposition au radon. Cependant, ce n’est pas tous ceux qui sont exposés au radon qui vont développer un cancer et les risques dépendront toujours de la durée d’exposition au gaz et de sa concentration dans l’air.

Plusieurs facteurs viendront influencer la teneur en radon de votre maison. Même voisines et de construction semblable, la quantité de gaz retrouvée peut varier énormément d’une maison à l’autre. Le radon circulera plus facilement dans certains types de sol que d’autres et d’où la quantité d’uranium sera plus élevée. La typologie de votre demeure et la façon dont elle fut construite influencera l’infiltration comme l’aire de surface en contact direct avec le sol et la quantité des points d’entrées comme les éléments de plomberie. L’état de votre fondation, la quantité et la grosseur des fissures retrouvées dans la dalle et dans les murs de béton accélérera la concentration de la teneur en radon. La ventilation de la maison fait en sorte que la pression y sera négative et aspirera le radon à l’intérieur par toutes les petites fentes et fissures du sous-sol. Les conditions météorologiques comme la température, le vent, les précipitations et la pression barométrique viendront influencer les infiltrations de radon et enfin, la nappe phréatique et l’eau du puits artésien peut contenir du radon qui sera libéré dans l’air lorsqu’agitée comme dans la douche par exemple. Par contre, les études sur le sujet n’ont démontrée aucun résultats significatifs sur la santé lorsque l’eau contenant du radon est ingérée.


Que faire pour savoir si l’air de votre maison contient du radon? Il existe plusieurs méthode pour détecter et mesurer la teneur en radon.  La plus simple étant le détecteur à charbon actif, ce petit contenant rempli de charbon et recouvert d’un tamis et d’un filtre sera exposé à l’air pendant quelques jours et ensuite devra être scellé et envoyé en laboratoire pour analyse. Les détecteurs alpha, celui de type passif ressemblera beaucoup au détecteur à charbon mais devra être laissé en place pendant des mois voir même jusqu’à une année. Le détecteur alpha de type actif est muni d’une pompe à air électrique qui viendra recueillir des mesures plus précises. Il est habituellement utilisé sur une période qui peut varier d’une semaine à deux mois. Les chambres d’ionisation avec électret consistent d’une cartouche de plastique renfermant un disque (électret) doté d’une charge électrostatique. C’est le changement de la charge de l’électret qui, lorsqu’exposé à l’air viendra  déterminer la teneur en radon. Vous pouvez aussi avoir recours à un spécialiste qui viendra chez-vous prendre les mesures.  Il peut s’avérer difficile de trouver les bons détecteurs ou un centre de service mais la plupart des grands magasins de matériaux de construction devraient avoir des appareils de type passif. Pour en connaître le résultat, tous les tests doivent être envoyés en laboratoire pour analyse et le procédé peut prendre des mois, alors il faut s’armer de patience.

Maintenant, étant donné que l’on ne peux pas éliminer le radon, comment faire pour en minimiser les infiltrations? Tout d’abord, si vous construisez une maison neuve, vous pouvez faire tester le sol de votre terrain avant de bâtir pour en connaître sa concentration. Assurez-vous d’avoir le bon béton pour votre fondation, un minimum de 20 Mpa (3000 psi) est requis et assurez-vous aussi d’avoir l’armature adéquate à votre fondation pour en minimiser les risques de fractures, plusieurs constructeurs ont tendance à tourner les coins rond à cette étape de la construction. Un pare-vapeur adéquat sous la dalle ou sur le sol d’un vide sanitaire est requis. Ensuite, assurez-vous d’ajouter un mastic de polyuréthane à tous les joints de retraits,  aux jonctions entre les murs de fondation et les planchers de bétons et dans les fissures. Scellez adéquatement le périmètre de toutes les pénétrations dans les murs et planchers comme les câbles électriques, tuyaux de plomberie, gaz naturel etc. Un ventilateur récupérateur de chaleur aidera à baisser le taux de radon et à le garder bas et si vous le pouvez, l’installation d’un système de dépressurisation active du sol viendra maintenir la valeur annuelle moyenne acceptable du radon dans l’air. Ce système consiste à connecter un conduit d’évacuation au tuyaux de drainage sous la maison et raccordé à un ventilateur extérieur fonctionnant en continu pour aspirer le radon dehors.

J’espère ne pas avoir alarmé personne, le radon était là bien avant nous et est là pour rester, la prévention restera toujours le meilleur moyen de défense. Ceci étant dit, l’information contenue dans cette chronique provient du guide ¨Le radon, guide à l’usage des propriétaires canadiens¨ dont vous pouvez vous procurer gratuitement sur le site de la Société canadienne d’hypothèques et de logements et vous pouvez aussi les rejoindre au numéros, 418-649-8080 ou 1-888-772-0772   
http://www.cmhc-schl.gc.ca/

Présence de fourmis

Il était dans mes intentions d’écrire une chronique sur les insectes nuisibles et telle ne fut pas ma surprise d’arriver justement face à face avec une belle grosse fourmi charpentière d’une douzaine de millimètres. Après que le chat se soit amusé avec pendant 10 minutes mais qui ne semblait pas vouloir en faire son repas, (pourtant le chat mange tout ce qui bouge) je m’en suis débarrassé. N’empêche que cette intrusion de mon domicile me força à faire une inspection minutieuse du pourtour de la maison et des endroits susceptibles de voir des indices de présence de ces insectes destructeurs. N’ayant vu aucune indication me laissant croire à une infestation, j’en suis venu à la conclusion que cette fourmi solitaire pouvait en fait être une éclaireuse à la recherche de nourriture.

Les fourmis charpentières sont assez faciles à reconnaître, elles sont de couleurs noires ou noirâtres, avec des teintes de rouge ou de brun selon les espèces et vous les reconnaîtrez aussi d’après leur taille imposante. Les mâles atteindront une longueur de 9 à 10 mm. tandis que les femelles seront plus imposantes et pourront mesurer entre 12 et 15 mm. Réparties en trois différents groupes dans une même colonie, nous y retrouverons les ouvrières, les mâles et la reine et leur apparence variera selon le groupe auquel elles appartiennent. Les femelles occuperont plusieurs fonctions auprès de la colonie, nourrices, butineuses, soldates, etc. tandis que le mâle n’occupe que la fonction de reproducteur.

Avec un corps distinct divisé en trois parties, nous y retrouvons la tête, le thorax et l'abdomen. Le thorax est réuni à l'abdomen par un étranglement prononcé. Les antennes des fourmis sont très mobiles, leur forme coudée typique est une caractéristique distincte  de ces insectes. Les mâles ont une tête plus petite que les femelles avec des yeux globuleux et des petites mandibules. Leur pattes sont fragiles et les mâles portent des ailes. Les femelles ont une constitution plus robuste, leur tête, plus grosse, porte de petits yeux et de fortes mandibules. Parmi les femelles, seules les futures reines ont des ailes, elles sont les plus imposantes de la colonie et peuvent atteindre 18 mm de longueur.

Contrairement à la croyance populaire, les fourmis charpentières ne mangent pas le bois, elles y creusent leurs galeries pour s’y loger uniquement. Que ce soit de sources végétales ou animales, ces fourmis auront une diète très variée. Dans la nature, elles se nourrissent du miellat produit par les pucerons, d'insectes et de petits invertébrés morts ou vivants, ainsi que des sucs de plantes et de fruits divers. Une fois dans votre maison, elles mangeront tous ce qui leur tombera entre les pattes en passant par les aliments sucrés aux matières grasses sans oublier la nourriture pour animaux.

Les fourmis charpentières vivent normalement à l'extérieur des maisons, dans le bois humide ou en décomposition. Elles font leur nid dans des arbres morts ou creux, des arbres vivants, des souches pourries ou des terriers creusés sous des troncs tombés et des pierres. En nature, une colonie peut occuper plusieurs arbres, mais un seul abrite la reine et les œufs. D’autres nids appelés nids satellites sont reliés au nid principal par des tunnels creusés dans le sol par les ouvrières. Les fourmis charpentières creusent leurs galeries dans le grain du bois en suivant les parties les plus molles. Les parties dures sont laissées intactes et forment les parois pour soutenir les galeries. Elles gardent leurs tunnels et leurs chambres très propres et enlèvent le bois grugé, qu'elles repoussent hors du nid. Ces déchets s'accumulent et forment des petits tas de sciure de bois sous les trous d'entrée du nid, ce qui constitue un indice de la présence des fourmis. Près des habitations, nous pouvons les retrouver dans des poteaux de téléphone et des piquets de clôtures par exemple. Comme elles préfèrent le bois mou et humide, leur présence dans une maison peut révéler un problème d'humidité ou de pourriture. En plus de forer des galeries dans les boiseries, les escaliers, les seuils et les appuis de fenêtres en bois, les fourmis charpentières peuvent s'établir dans une habitation sans attaquer le bois de charpente et infester les espaces entre les murs, les greniers ou les portes creuses.

Trouver des fourmis charpentières dans la maison ne signifie pas, toutefois, qu'il y a automatiquement une infestation. Au printemps ou durant l'été, des fourmis éclaireuses à la recherche de nourriture peuvent effectuer une visite de votre domicile sans y être établies. Par contre, si les fourmis sont actives dans la maison en plein hiver, c’est qu’elles s’y sont établies et qu’elles sont en quête de nourriture. Étant donné qu’une colonie de fourmi se fera sur plusieurs nids satellites connectés au nid principal où se trouve la reine, il peut être difficile de les localiser et de les éradiquer pour de bon. Il est cependant possible de s’en débarrasser à l’aide d’insecticides conventionnels mais, avoir recours aux services d’un exterminateur professionnel restera toujours la meilleur solution.

Les réservoirs, il faut y voir


Hmmm! Avoir de l’eau chaude à la demande, quel bonheur. Nous pouvons remonter aussi loin que la fin du 18e siècle pour voir la première apparition des réservoirs à eau chaude. Ces réservoirs étaient cependant destinés à l’industrie ferroviaire d’où fut inventés les premières locomotives à vapeur. Le principe de chauffer de l’eau à l’aide d’un matériau combustible donna l’idée à un peintre de Londres nommé Benjamin Maughan en 1868, d’inventer le premier système permettant d’avoir de l’eau chaude instantanément. Son invention consistait en une série de fils métalliques chauffés par l’émission des gaz chauds provenant d’un brûleur. L’eau froide circulait parmi ces fils pour en ressortir réchauffé et s’écoulait directement dans l’évier ou la baignoire. L’invention de Maughan influença ensuite l’apparition du réservoir à eau chaude domestique. Après avoir immigré à Pittsburgh, Edwin Ruud, ingénieur mécanique Norvégien d’origine, créa le premier chauffe-eau électrique en 1889 et fonda la «Ruud Manufacturing Company» qui est toujours en existence aujourd’hui.

De nos jours, les réservoirs peuvent utiliser différentes sources d’énergie comme le mazout, le gaz naturel ou le propane pour en chauffer l’eau mais étant probablement le plus répandu, nous nous concentrerons sur le réservoir électrique. Il existe deux types de réservoirs, le premier de type cascade, est alimenté par le bas et l’eau froide, étant plus dense que l’eau chaude y demeure jusqu’à ce qu’elle soit réchauffée. Quant au deuxième de type standard, lui est alimenté par le haut. L’eau est acheminée au bas du réservoir par le tube-plongeur ou tube-immergé et circule ensuite vers le haut en tourbillonnant et refroidissant ainsi tout le réservoir. Le type de réservoir et sa source d’énergie dépend toujours de vos besoins et bien sûr du type d’approvisionnement en énergie de votre maison. Étant donné que le chauffe-eau demande une quantité considérable d’énergie, il est important de faire ses devoirs diligemment quand vient le temps de choisir un nouvel appareil.



L’installation d’un réservoir peut paraître simple mais il n’en demeure pas moins que l’expertise d’un installateur qualifié deviendra un atout indéniable lorsque comparé à une installation faite par un néophyte. Les petites erreurs commises par un non professionnel pourraient affecter la performance de votre chauffe-eau et en réduire considérablement sa durée de vie utile.

Le chauffe-eau doit être installé dans un endroit propre et sec et le plus près possible de la source de demande en eau chaude, Une perte d’énergie serait causée par des tuyaux trop longs. Essayez d’éviter les enceintes restreintes comme les dessous d’escaliers ou les garde-robes pour pouvoir en faire le service facilement. Avant de raccorder le réservoir, vérifiez le tuyau d’alimentation pour savoir si un clapet anti-refoulement y est installé. L’augmentation de pression dans le réservoir et l’augmentation du volume de l’eau chaude peut faire en sorte qu’elle refoulera dans le système d’alimentation et pourrait par le fait même, contaminer le système publique advenant une baisse drastique de pression venant de ce réseau. La présence d’un clapet préviendra les refoulements et un réservoir d’expansion thermique et/ou un brise vide peuvent être installés selon les cas. Le réservoir accumulera le surplus de volume d’eau et le brise vide viendra casser l’effet de siphon causer par le refoulement.

Les connections au réservoirs devraient être de cuivre flexible sur une longueur minimale de 30 centimètres. Assurez-vous que la soupape de sûreté soit de type pression et température pour en évacuer la vapeur produite par la source de chaleur. Faites attention si les matériaux utilisés pour votre système d’alimentation en eau ont été jaugé à une pression et température moindre que la valve de sûreté. Vous pourriez avoir de mauvaises surprises si par exemple, vous avez des tuyaux en Pex ayant une capacité de 100 psi @ 180° F. et que la valve de sûreté du réservoir fût calibrée à 150 psi @ 210° F.

Le réservoir ne devrait pas être en contact direct avec le sol pour éviter les dommages causés par la corrosion, surtout si celui-ci est en béton. Il est préférable d’installer un égouttoir auxiliaire sous le réservoir pour capter les fuites éventuelles qui pourraient causer des dommages aux composants autour et/ou en dessous du chauffe-eau. Une couverture isolante autour du réservoir et l’isolation des tuyaux sont conseillés pour éviter les pertes de chaleur et ainsi augmenter le rendement de votre appareil. L’eau chaude étant moins dense que l’eau froide aura tendance à monter dans les tuyaux, l’installation d’un piège à chaleur l’en empêchera.

Pour ce qui est du raccordement électrique, nous remarquons que les disjoncteurs utilisés sont souvent sous dimensionnés et inadéquat. Par exemple, en supposant que nous avons un ampérage inscrit de 18.75 sur le réservoir, la tendance serait d’utiliser un disjoncteur de 20 ampères, ce disjoncteur serait alors inadéquat. Le «18.75 amp.» représente 80% de la capacité minimale du disjoncteur requis qui se trouverait à être 23.4 ampères. Le bon disjoncteur à utiliser serait donc de 25 ou 30 ampères tout dépendamment de la marque utilisée.

Un réservoir devrait durer en moyenne entre 12 et 15 ans mais pourrait facilement durer plus longtemps s’il fut installé selon les normes et bien entretenu. Prenez soin de vérifier l’anode à chaque année et la changer au besoin. L’anode est une longue baguette de magnésium insérée dans le réservoir par le dessus et qui viendra se corroder protégeant ainsi le réservoir de la rouille.
Comme vous pouvez le voir, beaucoup de petits détails doivent être pris en considération lors de l’installation d’un réservoir pour que celle-ci soit conforme et adéquate. Plusieurs vont s’improviser plombier pour pouvoir sauver quelques centaines de dollars en installation mais s’en retrouveront lésés lorsque le chauffe-eau ou l’un de ses composants rendra l’âme et qu’il en coûtera alors un mille, deux-mille de réparation. Ne faites jamais de transformations à votre réservoir et n’altérez jamais la valve de sûreté, visitez le lien ci-bas pour voir ce qui arrive à un réservoir dont les systèmes de sécurités ont été enlevés.